Durant l'été 2021, on a pris un bol d'air.

On a fait semblant de croire que la vie était ou serait comme avant.

Puis il a fallu s'enfermer à nouveau, s'éloigner les uns des autres, encore une fois, refuser ou accepter des baisers,

rassurer ou convaincre de sa légimité, avoir peur du coin de la rue, s'étouffer, se rapetisser, se faire oublier.

Alors moi, par ma fenêtre, j'ai vu la montagne d'en face, comme un eldorado.

Chaque lundi, j'ai donné rdv à la nature en face de chez moi.

Je me suis donné rdv.

J'ai grimpé, chaque fois, cette côte, respirer à plein poumons sur ce plateau,

et regarder la nature changeante au fil des saisons.

Puis je me suis enfoncée dans cette gorge, écoutant chaque son,

ramassant chaque cadeau que la nature m'offrait.

Et chaque lundi, j'ai retrouvé, sur le chemin de la descente, mon arbre.

Fort, résistant, doux, chaud...et toujours là quoi qu'il arrive.

De cette expérience est née ce grand tableau.

Grand comme un espoir, grand comme une bouffée d'air.

Dans ce tableau, il y a la nature et ces êtres imaginaires.

Des fleurs de chaque saison, de la mousse si douc à caliner.

Beaucoup de bouts de papier déchirés, découpés, collés.

Des craies frottées et refrottées.

Des artistes perchés qui attendent de resdescendre sur scène.

Des oiseaux qui chantent malgré tout.

Des paillettes plein les yeux.

"Auprès de mon arbre" représente la vie et l'envie.

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La nature comme refuge